الديونالمخططات الليبرالية

Dette publique Maroc : Une autre lecture

ينشر موقع جمعية أطاك المغرب مقال بالفرنسية للمحلل المالي مصطفى مالكو حول الدين العمومي بالمغرب. الأفكار التي يطرح ذ. مالكو العديد منها تتقاطع مع أطاك، نختلف معه حول الدين الداخلي، الذي يعتبره الكاتب  أقل ضررا من الدين الخارجي. أيضا نختلف مع المحلل المالي بخصوص التفسير السائد الذي يعتبر المديونية ناتجة عن إصرار الدولة على أن تعيش فوق إمكاناتها. بالنسبة للجمعية وللشبكة العالمية من أجل إلغاء ديون العالم الثالث الديون ، التي نحن من أعضائها، تشكل المديونية آلية لتحويل الثروات التي أنتجها العمال والعاملات وصغار المنتجين رجالا ونساء لصالح الرأسماليين. يتم استخدام المديونية من قبل الدائنين كأداة للهيمنة السياسية والاقتصادية التي تقيم شكلا جديدا من أشكال الاستعمار. لقد استنزفت بالكامل شعوب الجنوب رغم ثرواتها الطبيعية والبشرية الهائلة.  للتوسيع النقاش حول المديونية في المغرب وفي إطار حملتنا المتواصلة من أجل افتحاص الدين العمومي بالمغرب، ننشر النص مواصلين  النقاش… 

Dette publique Maroc : Une autre lecture.

 

La dette publique du Maroc – plus ou moins 750 milliards de Dirhams-est entrain d’atteindre des seuils fatidiques. Elle ne représente pas moins de 75% de notre PIB pour un ratio normatif de 60%. Pour les néophytes, le PIB (Produit Intérieur Brut) est la richesse que crée un pays sur l’année. Ce qui m’intéresse ici ce n’est pas tellement l’interprétation statistique ou comptable de la dette autant que son bien-fondé en terme de gouvernance, l’usage qu’on en fait et la capacité de notre pays à faire face au service de la dette qui n’est pas moins de 40 milliards par an.

Ce qui m’inquiète surtout c’est la tendance haussière de notre dette en devises, libellée principalement en Euro et en USD- l’équivalent de quelques Mad 300 milliards-. Ce ne veut pas dire que la dette du trésor en Mad- pas moins de 400 milliards- n’est pas préoccupante, mais elle reste un moindre mal.

Sauf reconversion en Mad, une dette en devises est à honorer en devises en capital et intérêts. Or, la situation intenable de notre balance commerciale en déficit chronique, allant se creusant au fil des années- pas moins de l’équivalent de Mad 200 milliards, aggravée par le tassement des transferts de nos MRE, des revenus du tourisme étranger et les fluctuations des IDE (Investissements Directs Etrangers)  plombe de plus en plus notre compte courant et ce depuis 2008, pour n’afficher plus que des soldes débiteurs. Et c’est précisément le solde de ce compte courant qui renseigne sur la soutenabilité de la capacité d’un pays à faire face au service de la dette (Debt Service Capacity).

C’est dire que si la tendance de régression actuelle de nos avoirs extérieurs se poursuit, notre pays sera contraint de s’endetter davantage en devises pour faire face aux remboursements de sa dette étrangère, c’est-à-dire REMBOURSER LA DETTE PAR LA DETTE. Et c’est le cercle vicieux de l’enlisement dans l’endettement qui s’installe, d’autant que notre croissance économique est atone et le principal de la dette locale ou étrangère est destiné à colmater des déficits budgétaires nés des dépenses de fonctionnement improductives pour entretenir un appareil tentaculaire de l’Etat, dépenses redondantes que ne justifie guère un service public de mauvaise, dépenses d’ostentation que ne justifie que l’entêtement d’un Etat à vivre au-dessus de ses moyens ?

 

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