Université d’ATTAC CADTM MAROC du 19 au 20 juillet 2024 à Agadir
Sous le slogan
Solidarité avec le peuple palestinien contre la guerre d’extermination sioniste-impérialiste, et avec les luttes sociales contre les politiques néolibérales au Maroc
La crise du système capitaliste qui a éclaté en 2008-2009 s’est aggravée avec la récession causée par la pandémie de Covid-19. Les dimensions de cette crise se sont élargies avec les guerres, les changements climatiques, les migrations, la crise alimentaire et la crise de la dette, notamment dans les pays du Sud. La crise du Covid depuis 2020 a augmenté la dette publique extérieure du Maroc et ses remboursements (service de la dette) épuiseront une grande partie du budget public jusqu’en 2030. L’intervention du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale s’est renforcée pour accélérer les réformes libérales en faveur du grand capital et porter atteinte aux acquis des salarié·e·s et des classes populaires.
La guerre d’extermination sioniste-américaine contre le peuple palestinien à Gaza a atteint son septième mois, causant la mort de plus de 38 000 martyrs, 10 000 disparus sous les décombres, 80 000 blessés, dont 70 % de femmes et d’enfants, deux millions de déplacés, et la destruction des infrastructures, 72 % des habitations et appartements ont été totalement ou partiellement détruits, ainsi que les secteurs de l’éducation et de la santé, avec des écoles et des hôpitaux complètement détruits. Cette guerre a révélé la nature criminelle et raciste du sionisme, ainsi que la complicité des États-Unis et de l’impérialisme européen, et a montré l’ampleur de la normalisation des régimes arabes avec cette entité coloniale. Les manifestations de solidarité avec la Palestine se poursuivent à travers le monde et au Maroc, exigeant un arrêt immédiat et permanent de la guerre à Gaza et contre la normalisation faite par les régimes dans notre région et notre pays.
Depuis l’automne 2023, le Maroc a connu un mouvement social sans précédent dans le secteur de l’éducation, qui a duré plus de cinq mois, autour de revendications principales telles que l’abandon du statut particulier des employés de l’éducation (réforme libérale basée sur la flexibilité), pour l’augmentation des salaires, la garantie du droit de grève, et la fin des prélèvements sur les salaires des grévistes.
La mobilisation sociale a également concerné le secteur de la santé, principalement contre la réforme libérale (complémentarité des secteurs public et privé) et pour l’augmentation des salaires. Les protestations des étudiants des facultés de médecine, médecine dentaire et de pharmacie se poursuivent depuis plusieurs mois contre le projet de réduction de la durée des études de 7 à 6 ans.
Dans le secteur des collectivités territoriales, un processus de lutte pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail est en cours.
Les ouvrières et ouvriers agricoles de la région d’Agadir poursuivent leur lutte contre l’agrobusiness et l’intensification de l’exploitation.
La ville de Figuig a connu des manifestations massives contre la décision du conseil municipal de confier la gestion de l’approvisionnement en eau potable à une société privée.
L’association ATTAC CADTM Maroc souhaite faire de son université d’été un espace de rencontre pour les militant·e·s solidaires avec la Palestine et opposé·e·s à la normalisation et aux guerres, et celle et ceux engagés dans les luttes sociales contre les politiques des institutions financières internationales mises en œuvre par l’État marocain. Cette rencontre permettra de poser les défis actuels, envisager les perspectives de l’unification des mobilisations contre la guerre, la normalisation, le despotisme et les politiques libérales du FMI et de la Banque mondiale, ainsi que les moyens de tisser des liens de solidarité.