Néolibéralisme

Violence de la dette : ses impacts et les expériences d’y faire face

La dette a depuis toujours été un moyen de soumission et de pillage des pays victime d’appauvrissement par les puissances impérialistes. Elle a été un instrument de colonisation, comme ce fut le cas pour l’Egypte, la Tunisie et le Maroc. D’autres ont perdu leur souveraineté, comme pour la Grèce où la politique de la Troïka consistait à voler le peuple grec et donner l’argent aux banques privées, à la BCE, au FMI et aux États dominant la zone euro.

Pour le Maroc, les emprunts liés à la crise financière du début du 20ème siècle ont directement conduit à la mise en place du protectorat français en mars 1912. Après l’indépendance en 1956, l’État s’est engagé à payer les dettes coloniales odieuses et illégitimes utilisées pour asservir notre peuple pendant 50 ans. A la fin des années 1970, le Maroc ne pouvait plus rembourser son service de la dette. Les institutions financières internationales ont alors imposé le plan d’ajustement structurel (1983-1993) avec des résultats catastrophiques sur le plan social et économique. Aujourd’hui les mêmes politiques libérales d’austérité se poursuivent et englobent tous les secteurs sociaux, notamment l’enseignement et la santé. L’État tente de généraliser le contrat à durée déterminée (CDD) dans la fonction publique en commençant par l’enseignement. Le covid-19 a bien révélé le degré de démantèlement du secteur de la santé. Le « plan Maroc vert » dans l’agriculture est conçu dans l’intérêt des grands capitalistes exportateurs au détriment de l’agriculture vivrière et de la petite paysannerie.

Les « choix stratégiques de développement » dans tous les secteurs productifs sont financés par les emprunts. La dette a été le seul recours de l’État pour résoudre la crise financière liées au Covid-19. Elle sera conditionnée par des mesures libérales de chocs et sera payée par les couches populaires.

Il est alors impératif de se mobiliser pour exiger un audit citoyen et l’annulation des dettes publiques illégitimes qui pillent les richesses du pays, renforcent notre dépendance alimentaire et généralisent les politiques d’austérité.

Plusieurs pays ont pu réaliser un audit qui a conduit à l’annulation d’une grande partie de leur dette publique. On peut citer l’Equateur et l’Argentine comme exemples. D’autres pays se sont mobilisés dans des processus semblables en Europe comme en Grèce dont l’expérience est très riche, mais également en Egypte et en Tunisie qui ont essayé d’auditer et répudier la dette des deux dictateurs déchus.

C’est justement pour discuter de ces expériences et en tirer leçons qui peuvent nous aider à dépasser les erreurs que nous organisons ce Webinaire avec la participation de :

·         Younes El Haboussi (Membre d’ATTAC CADTM Maroc) : La dette comme système inhérent à la dominance impérialiste. 

·         Najib Akesbi (politicien de gauche et ex-prof de l’institut IAV- Rabat) : Impact de la dette sur les politiques publiques de l’Etat. 

·         Layla Ryahi (chercheuse et membre de la plateforme tunisienne pour les alternatives) : Conditions politiques et sociales pour réussir l’audit : l’expérience du front populaire tunisien. 

·         Zoé Konstantopoulou (militante de gauche et ex-présidente du parlement grec) : Expérience grecque, réussites, défaites et leçons.

Le Webinaire sera modéré par Larbi EL Hafidi, membre du secrétariat national d’ATTAC CADTM Maroc.

Le Webinaire aura lieu le lundi 2 mars à partir de 19h (GMT + 1) sur l’application zoom. Il sera diffusé sur la page d’ATTAC Maroc. Ici

L’interprétariat simultané du français vers l’arabe et vice versa sera assuré.

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