Accords de libre échange

A l’occasion de ses 20 ans, ATTAC CADTM Maroc organise un Webinaire le lundi 05 avril 2021 à 19h (GMT +1)

A l’occasion de ses 20 ans, ATTAC CADTM Maroc organise un Webinaire le lundi 05 avril 2021 à 19h (GMT +1)

Les accords de libre-échange, accords coloniaux contre les peuples

La lutte contre les accords dits de libre-échange constituait l’une des priorités stratégiques d’ATTAC CADTM Maroc. Notre association dénonçait la pression des grandes puissances impérialistes comme l’Union européenne et les USA qui ont conclu des accords de libre-échange avec le Maroc rentrés en vigueur respectivement en 2000 et en 2006, ainsi que le danger de cette ouverture généralisée sur notre souveraineté populaire et alimentaire.

Le Maroc a signé une panoplie d’accords de libre-échange (ALE) avec divers pays du Nord et du Sud (56 pays). L’ALECA (accord de libre-échange complet et approfondi) est cette nouvelle génération des ALE que l’Union européenne négocie avec le Maroc (et d’autres « partenaires » du Sud comme la Tunisie, ou encore, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine au « Sud » de l’Europe) à partir de 2010-2011 pour harmoniser le cadre législatif et réglementaire marocain avec celui de l’UE, protéger davantage les investissements et  la propriété intellectuelle, élargir la concurrence sur les marchés publics et d’approfondir la privatisation déjà bien avancée des services publics.

Le Maroc a aussi ratifié l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) rentré en vigueur depuis le 1er janvier 2021 et qui vise, d’ici 15 ans, la suppression de 90 % des taxes douanières sur les biens et les services échangés sur le continent.

Cette ouverture de l’économie marocaine à la concurrence internationale est présentée officiellement comme une « chance pour le Maroc d’intégrer la mondialisation et permettre aux entreprises marocaines d’accéder aux marchés à l’international ». Les résultats négatifs de cette ouverture sont bien évidents : déséquilibres extérieurs du pays, érosion du tissu industriel marocain, augmentation du chômage, dépendance alimentaire, etc…

Les accords de libre-échange (ALE), qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux sont tous conçus pour assurer les profits des grandes entreprises. Celles-ci accaparent les ressources, les services publics, les terres agricoles des paysan·ne·s et détruisent l’environnement. Elles détruisent les emplois, réduisent les salaires par la mise à concurrence des salarié·e·s et augmentent le chômage. Elles augmentent leur mainmise surtout sur les pays du Sud en accentuant leur dépendance structurelle alimentaire, financière et technologique. Elles inondent les marchés de ces derniers par des produits subventionnés du Nord qui détruisent leur tissu productif déjà fragilisé et dont la qualité suscite bien des méfiances. Elles sont fortifiées par les mécanismes de résolution de différents entre investisseurs et États qui leur confèrent plus de pouvoir exorbitant sur les États et sur les peuples. Ces derniers sont exsangues du fait du paiement du service de la dette et des politiques de destructions massives des droits sociaux qui en découlent. Le fardeau supporté par les femmes est particulièrement oppressif et inhumain.

C’est pourquoi, la question des accords de libre échange est centrale pour l’avenir du Maroc et les conditions de vie des marocains. L’association ATTAC CADTM Maroc a fourni un intense travail d’éducation populaire pour dénoncer les ALE, proposer des perspectives de lutte et fortifier les liens de solidarité entre les peuples du Nord et du Sud et entre les différents collectifs contre ces accords au niveau du Maroc. Elle accorde beaucoup d’importance à lever le silence qui entoure cette question, à présenter des éléments de réflexion et d’alternatives sur ce sujet, et à avancer des initiatives de sensibilisation et d’actions communes. D’où l’organisation de ce Webinaire le 05 avril 2021 qui sera diffusé sur l’application zoom et aussi sur la page d’ATTAC Maroc Ici . Voir le programme et les participant·e·s en dessous. L’interprétariat simultané du français vers l’arabe et vice versa sera assuré.

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