النضالات في المغرب

Ifni, répression

Ifni, répression :

Lundi 29 avril au soir, une manifestation des jeunes pour l’emploi à Goulmim a été bloquée par les forces de répression. A partir de 21h, les slogans pour l’emploi, se sont radicalisés, en solidarité avec la population de Laayoun contre la répression, puis pour l’autonomie du  Sahara.
La route entre Ifni et Goulmim a été bloquée. Les affrontements ont duré toute la nuit.

Mardi 30 avril, Le matin tôt des renforts sont arrivés en grand nombre. Selon notre source,  4 blessés sont hospitalisés à Ifni. Les jeunes de Boulaalam se mobilisent. La tension est forte à Ifni.

Aucune information ne circule,

 

Jeudi 2 mai à Ifni, le jeune Karim Lembidae a été arrête . Sa famille, militants et l’AMDH sont en sit in devant le commissariat et exigent sa libération.

Toute la nuit du jeudi 2 mai, Ifni est encerclée par force de répression. Tard la nuit, selon témoins sur place, un groupe de gens inconnus de la ville attaquent voitures et maisons, brisent vitres et portes,  sèment la terreur parmi les habitants, puis photographient  les dégâts. Selon témoins sur place:c’est un scénario  de la police pour faire croire à des bandes armées venues semer la terreur dans la ville.

 

Vendredi 3 mai 2013 :

Le jeune Karim Lembidae, arrête dans la nuit du 2 mai a été présenté devant le tribunal ce vendredi 3 mai.Karim, tout juste 18 ans, jeune ouvrier d’une famille modeste. Selon son père, il n’a aucune relation avec les évènements, il passait à bicyclette quand il a été interpelé, puis arrête. Karim Lembidae est inculpé de jet de pierre sur force de police. Son procès est reporté au 10 mai 2013. Sa famille et les amis, les militants  d’Ifni exigent sa libération.

 

Lundi 6 mai 2013 :

Youssef Lembidae, militant actif dans la coordination de Ifni et  frère de Karim  a été arrété , voir enlevé, ce lundi 6 mai, vers 14h dans la rue à Ifni.

 

Appel à la solidarité :

Soutenir Karim et Youssef, exiger sa libération, envoie d’une commission d’enquête sur place, de journalistes.

Ces arrestations et  procès interviennent dans un moment de tension exacerbée dans la région, notamment suite aux pressions d’organismes internationaux, de condamnations des exactions, des tortures, violences et procès iniques du pouvoir marocain contre les populations du sud qui réclament la reconnaissance de leurs droits. Le pouvoir tente de monter une campagne de chauvinisme, pour  alimenter la haine et semer la division entre les populations, les détourner des revendications élémentaires auxquelles il n’a aucune solution, sinon la répression, la division.

 

Rappel : Larésistance d’Ifni:

La répression sauvage s’abat sur la ville en 2008 : le samedi 7 juin dit le « samedi noir ». Depuis les revendications de la population  sont restées lettre morte et la population a repris la lutte. Avec le M20F, la coordination des chômeurs, le mouvement des lycéens, Attac,  les habitants d’Ifni ont décrété un sit in ouvert jusqu’à la satisfaction des revendications : emplois, distribution des richesses  au profit de la ville, …

Ifni, petite ville vit du port, mais la pêche est accaparée par les puissants. Le petit port d’Ifni rapporte des milliards aux étrangers, et rien n’est investi dans la ville.

Manque de travail, d’infrastructures, d’équipements, une ville à l’abandon. Pour avoir bloqué le port en 2008, l’armée est intervenue, saccagé les maisons, tabassé, volé, violé…Ce « samedi noir » que la population n’est pas prète d’oublier.

3 mai 2013

Souad G

 

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