Attac Maroc

ATTAC MAROC: Pour une victoire des luttes populaires qui résistent à la brutalité d’un État qui veille sur les intérêts des créanciers et détruit la vie et les droits de notre population

Communiqué

Pour une victoire des luttes populaires qui résistent à la brutalité d’un État qui veille sur les intérêts des créanciers et détruit la vie et les droits de notre population

 

Dans plusieurs régions du Maroc, la population proteste contre les résultats des politiques néolibérales mises en œuvre depuis des décennies. Après les luttes du mouvement du 20 février en 2011, le Hirak du Rif a initié une nouvelle vague de protestations contre les conditions de vie insupportables. Aujourd’hui, la ville de Jerada à l’est du pays est au premier plan. Ses habitants luttent pour une alternative économique qui les protège de la mort dans des puits de charbon périlleux, offre l’emploi aux jeunes, fournit des infrastructures de qualité et des services publics (électricité et eau potable) à moindre prix, construit des hôpitaux avec des traitements de base gratuits et des services spécialisés dans le traitement de patients atteint de silicose.

Après deux mois de résistance qui ont révélé les fausses promesses des différents ministres, l’État a réagi comme d’habitude par une intervention musclée le 14 mars 2018 pour étouffer la colère des habitants. Ses forces de répression ont pourchassé les manifestants pacifiques dans les rues et ont imposé un siège total à la ville. Plus de quarante militants ont été arrêtés.

La colère populaire s’étend à plusieurs autres villes et villages du Maroc en réponse au démantèlement de l’éducation, de la santé et l’emploi comme à Tan Tan, Tandrara, Outat l Haj, Ouled Yahia à Zagoura, Bouizakarne, etc. où les revendications sur le droit à la santé sont mises en avant. Ces manifestations subissent la répression, les arrestations et les intimidations. En effet, les hôpitaux publics souffrent d’une grave pénurie de matériel et de cadres médicaux, d’une détérioration de leurs services et d’une généralisation de la corruption. C’est en guise de protestation contre cette situation que le Dr Mehdi Al-Shafi’i, chirurgien pédiatre à Tiznit, a engagé une lutte héroïque en dénonçant la corruption et l’état de délabrement des dispensaires. Ce qui lui a valu un passage au conseil de discipline. Ce médecin est bien connu pour ses aides aux familles qui ont des difficultés à supporter les dépenses des opérations chirurgicales.

En plus de la répression, on assiste à une succession de lois qui limitent les libertés et criminalisent les luttes. Le projet de loi sur la grève, approuvé par le Conseil des ministres, est le coup le plus puissant porté aux libertés syndicales, en plus de l’article 288 du code pénal qui emprisonne les ouvrier-e-s en grève pour « entrave à la liberté du travail ».

Nous à ATTAC CADTM Maroc :

Nous réitérons également notre appel à :

 

Secrétariat national

24 mars 2018

Quitter la version mobile